FRANCE: les responsables de la D.S.E continuent à defier Macky Sall

Le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr, est arrivé à Paris, mercredi 15 août. C’est son premier séjour en France depuis son entrée dans le gouvernement, il y a cinq mois. Pour exprimer leur reconnaissance au président Macky Sall, qui a fait confiance à leur « ami » , plusieurs militants de la majorité présidentielle mais aussi des sympathisants ont tenu à accueillir Moïse Sarr à l’aéroport.

Selon des informations concordantes, le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur ne l’avait pas souhaité, mais comme « l’honneur ne se refuse pas », il a dû accepter l’initiative.

Son retour au « bercail » aurait dû être l’occasion pour les responsables de la DSE APR France de lancer la machine de la réconciliation du parti présidentiel en France en s’associant à l’initiative des « amis » du Secrétaire d’Etat. Mais voilà, incapables d’accepter le choix de Macky Sall (qui a nommé Moïse), ils ont continué à défier le patron de l’APR en tentant vainement de dissuader les militants de participer à l’accueil d’hier. Pire, « Moïse Sarr veut être accueilli comme le président de la République », lâchaient certains parmi ses détracteurs. Après avoir géré le budget de campagne de la dernière présidentielle dans la plus grande opacité, entretenu la loi de diviser pour mieux s’enrichir, les responsables « suprêmes » du parti présidentiel en France ont une fois encore raté l’occasion de sortir de l’isolement dans lequel les militants les ont confinés.

Alors questions : Macky Sall doit-il compter sur l’équipe dirigeante de la DSE France pour donner une nouvelle âme à son parti sorti lessivé de la dernière présidentielle ? Doit-il faire confiance à des responsables qui contestent ses choix ? Le parti présidentiel peut-il être suffisamment fort pour les prochaines batailles électorales si ses plus gros actionnaires sont mis en quarantaine, en l’occurrence le député Demba Sow et Moïse Sarr ? L’avenir du parti présidentiel en France dépendra, en partie, des réponses apportées à ces interrogations.

Cheikh Sidou SYLLA